SAQ

Des dépôts et des succursales payantes

Les SAQ Dépôt sont de loin les succursales qui génèrent le plus de revenus pour le monopole d’État. Mais de plus petits magasins arrivent à rivaliser avec elles, selon des chiffres obtenus par La Presse et couvrant les 12 derniers mois. Explications.

VIVEMENT LES DÉPÔTS

Ce n’est pas surprenant que la Société des alcools du Québec (SAQ) ait ouvert trois nouvelles succursales Dépôt en 2015. Ces magasins sont payants. À elle seule, la succursale du Marché Central à Montréal a généré le plus important chiffre d’affaires de tout le réseau au cours de la dernière année, soit près de 91 millions. C’est trois fois plus que le magasin traditionnel le plus fréquenté de la province. Le succès des SAQ Dépôt repose sur le rabais de 15 % que ces magasins offrent à l’achat de 12 bouteilles. La SAQ y gagne elle aussi, car le rabais est payé par le producteur de vin et non par le monopole.

L’EXCEPTION ATWATER

La SAQ du marché Atwater dessert uniquement les particuliers. Les restaurateurs ne vont pas y faire leurs achats comme dans certaines autres succursales. Malgré tout, son chiffre d’affaires de 26 millions est le plus élevé de l’enseigne Sélection. Le directeur de la succursale Maxime Blais explique les ventes élevées par l’emplacement du magasin. Il est situé près des autoroutes, près d’un marché public et au cœur d’un quartier en effervescence. Autre avantage, la grande superficie du magasin lui permet d’avoir tous les produits offerts dans le réseau.

LES GRANDS MAGASINS DE L’EST

Les chiffres d’affaires des magasins Sélection de Lévis et de Rimouski se classent aussi dans le top 10, loin devant celui des succursales bien connues comme Beaubien ou Angus à Montréal. La raison ? Plusieurs « agences SAQ », soit des épiceries et des dépanneurs autorisés situés dans des localités moins peuplées, s’y approvisionnent. La SAQ de Rimouski est aussi un arrêt obligé pour tous les amateurs de vin en route vers la Gaspésie, car au sud du fleuve, c’est le magasin de l’enseigne Sélection le plus à l’est du Québec. La SAQ, qui génère des revenus annuels totaux d’environ 3 milliards, n’a pas voulu commenter les statistiques obtenues par La Presse.

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